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L’appui à la production

Posted on 5 avril 2024

Par­mi nos objec­tifs prio­ri­taires figure la volon­té de contri­buer à construire des sys­tèmes ali­men­taires durables envi­ron­ne­men­ta­le­ment, éco­no­mi­que­ment et socia­le­ment, aux côtés de nos OP par­te­naires.  Les agri­cul­trices et des agri­cul­teurs fami­liaux du monde sont confron­tés aux chan­ge­ments cli­ma­tiques et à leurs consé­quences. Face à ceux-ci, ils sont à la fois vic­times et acteurs de chan­ge­ment.

Au nord comme au sud, cette ques­tion est un enjeu majeur pour nos orga­ni­sa­tions par­te­naires, qui tra­vaillent à cher­cher des alter­na­tives réa­listes et effi­caces, qui ren­force la rési­lience des exploi­ta­tions fami­liales, et leur per­met de mettre en place des iti­né­raires de pro­duc­tion plus durables.

L’a­groé­co­lo­gie appa­rait comme une réponse forte, qui doit faire par­tie des pistes à déve­lop­per avec nos par­te­naires pour contri­buer à construire des sys­tèmes ali­men­taires durables envi­ron­ne­men­ta­le­ment, éco­no­mi­que­ment et socia­le­ment. La dura­bi­li­té envi­ron­ne­men­tale est essen­tielle, en par­ti­cu­lier face au défi cli­ma­tique auquel l’a­gri­cul­ture fami­liale se doit de s’at­ta­quer, et elle doit être inté­grée avec les com­po­santes tout aus­si impor­tantes que sont les volets éco­no­mique et social. Dans la manière dont le CSA a choi­si d’implémenter ses pro­jets axés sur la pro­mo­tion de l’agroécologie, ces 3 volets sont tou­jours pris en compte.

Dans les dif­fé­rents pays où nous inter­ve­nons, les agri­cul­trices et agri­cul­teurs font face à des pro­blé­ma­tiques simi­laires et bien connues, telles que la dimi­nu­tion de la fer­ti­li­té des sols, l’é­ro­sion, les attaques des rava­geurs de cultures et bien d’autres. Cer­taines pro­blé­ma­tiques sont plus carac­té­ris­tiques, par exemple l’a­ci­di­té des sols Burun­dais. Ces contraintes majeures impactent for­te­ment les exploi­ta­tions fami­liales et l’a­groé­co­lo­gie appa­rait comme une voie de solu­tion effi­cace et acces­sible. En effet, les engrais chi­miques, même sub­ven­tion­nés, res­tent glo­ba­le­ment chers pour les exploi­tants fami­liaux à faible pou­voir d’a­chat. De plus, ces engrais contri­buent à la dégra­da­tion des sols et de l’en­vi­ron­ne­ment, notam­ment lors­qu’ils sont uti­li­sés seuls.

Les pra­tiques agroé­co­lo­giques per­mettent entre autre aux exploi­ta­tions fami­liales de pro­duire elles-mêmes leurs intrants selon les moyens qu’ils dis­posent (fumure orga­nique, bio­pes­ti­cides, …). Mais mal­gré l’a­dop­tion de ces approches par les exploi­ta­tions fami­liales, cer­taines infor­ma­tions théo­riques et pra­tiques (comme les méthodes d’ap­pli­ca­tions et les dosages) res­tent encore inac­ces­sibles aux pro­duc­teurs adop­tant ces pra­tiques. Pour plus d’in­for­ma­tions, consul­tez notre article sur la recherche-action.

Ain­si nous inté­grons la recherche action par­ti­ci­pa­tive dans nos dif­fé­rents pro­jets en agroé­co­lo­gie, afin d’in­clure au mieux les exploi­tantes et exploi­tants fami­liaux dans nos acti­vi­tés. Pra­ti­que­ment, les agri­cul­teurs fami­liaux sont donc impli­qués pour les diag­nos­tics et défi­ni­tions des pro­blé­ma­tiques ren­con­trées, mais éga­le­ment dans la recherche des pistes de solu­tions à appli­quer sur leurs exploi­ta­tions, qui plongent leurs racines dans leur savoir-faire pay­san. Cette ensemble d’ap­proches per­met de s’as­su­rer que les agri­cul­teurs appliquent les pra­tiques pro­mues, se les appro­prient sur le long terme, et par­ti­cipent plei­ne­ment à leur dif­fu­sion auprès de leurs pairs. Au sein des pro­jets de recherche-action, l’ac­cent est mis sur l’é­ta­blis­se­ment de liens étroits entre les orga­ni­sa­tions par­te­naires, les pay­sans et les ins­ti­tuts de recherches locaux (uni­ver­si­tés, centre de recherche, …). Au CSA, nous essayons éga­le­ment d’a­me­ner cette col­la­bo­ra­tion plus loin en créant des liens entre ins­ti­tu­tion du Nord et du Sud et en favo­ri­sant les échanges d’ex­pé­riences.

Quelques exemples de pro­jets en recherche-action :

Les dif­fé­rents pro­jets que nous menons avec nos orga­ni­sa­tions pro­duc­teurs par­te­naires visent à ren­for­cer la sécu­ri­té ali­men­taire et l’a­gri­cul­ture fami­liale de manière géné­rale. Sur le plan éco­no­mique, les pra­tiques agroé­co­lo­giques sont indé­nia­ble­ment un outil d’au­to­no­mi­sa­tion. En pre­mier lieu, elles contri­buent à amé­lio­rer les ren­de­ments des
agri­cul­teurs fami­liaux qui les appliquent. Elles visent aus­si à diver­si­fier les pro­duc­tions pré­sentes sur l’exploitation. Enfin, elles brisent la dépen­dance des agri­cul­teurs vis-à-vis des intrants ven­dus dans le com­merce. Dans un contexte éco­no­mique où
beau­coup d’agriculteurs fami­liaux peinent à déga­ger un sur­plus de pro­duc­tion pour la mise en mar­ché, afin d’en tirer un reve­nu, c’est évi­dem­ment cru­cial.

Le contexte mon­dial démontre de façon plus évi­dente encore que l’agroécologie est un fac­teur d’autonomisation cru­cial, qui va bien au-delà de son impact envi­ron­ne­men­tal ou de ses effets posi­tifs sur le reve­nu des exploi­ta­tions fami­liales. Indi­rec­te­ment, par la diver­si­fi­ca­tion des cultures que ces pra­tiques impliquent, on agit aus­si posi­ti­ve­ment sur l’amélioration de l’alimentation des popu­la­tions rurales, ce qui est un autre effet col­la­té­ral signi­fi­ca­tif.

Notre démarche s’ac­com­pagne sys­té­ma­ti­que­ment d’un pro­ces­sus de capi­ta­li­sa­tion sui­vant une métho­do­lo­gie par­ti­ci­pa­tive, c’est-à-dire qu’elle est réa­li­sée avec la par­ti­ci­pa­tion active des dif­fé­rents acteurs enga­gés dans le pro­ces­sus. L’ob­jec­tif est de col­lec­ter et cen­tra­li­ser le maxi­mum d’in­for­ma­tions des expé­riences de nos dif­fé­rents pro­jets, par­ti­cu­liè­re­ment en agroé­co­lo­gie.

Ces pro­ces­sus de capi­ta­li­sa­tion auront une fina­li­té pre­miè­re­ment interne (appren­tis­sages, ren­for­ce­ment de capa­ci­tés ins­ti­tu­tion­nelles, etc.), mais éga­le­ment une fina­li­té externe de par­tage d’expériences tant au niveau natio­nal (au niveau des pla­te­formes d’innovation) que régio­nal. En ce sens, la métho­do­lo­gie doit aus­si pré­voir l’élaboration de pro­duits de capi­ta­li­sa­tion sus­cep­tibles d’être par­ta­gés à dif­fé­rents niveaux. Pour plus d’in­for­ma­tion, retrou­vez ce guide de capi­ta­li­sa­tion en recherche-action, menée par la CAPAD avec l’ap­pui du GERDAL et du CSA.

Notre tra­vail passe aus­si par la sen­si­bi­li­sa­tion et les échanges entre acteurs, de façon inter­na­tio­nal. Chaque année, le CSA dans son pro­gramme Nord, orga­nise un sémi­naire inter­na­tio­nal en pré­sence des ses par­te­naires belges et du monde entier.

En 2023, le sémi­naire inter­na­tio­nal avait pour sujet : “Ges­tion et fer­ti­li­té des sols face au défi cli­ma­tique : la tran­si­tion agri­cole en marche”. La ques­tion de la bonne ges­tion des sols et de leur fer­ti­li­té est au centre des pré­oc­cu­pa­tion de tous les agri­cul­teurs fami­liaux du monde. C’est un défi constant, ren­du plus com­plexe encore par l’apparition de plus en plus évi­dente des consé­quences du chan­ge­ment cli­ma­tique.

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Posted on 2 juillet 2025

par Jean Bap­tiste Musa­byi­ma­na – Char­gé de com­mu­ni­ca­tion FOPAC NK Ce same­di 21 juin 2025, douze membres et pay­sans pilotes enga­gés dans la culture de la pomme de terre, affi­liés à la Fédé­ra­tion des Orga­ni­sa­tions des Pro­duc­teurs Agri­coles du Congo (FOPAC) au Nord-Kivu, ont béné­fi­cié d’une for­ma­tion pra­tique sur la fabri­ca­tion de bio­fer­ti­li­sants et de bio­pes­ti­cides […]

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