
Le Programme mondial pour les petits producteurs agroécologiques et la transformation durable des systèmes alimentaires (GP-SAEP)
Le programme est structuré autour de quatre composantes qui portent sur les défis récurrents identifiés pour les petits producteurs pratiquant l’agroécologie ou en transition agroécologique et leur contribution à la transformation durable du système alimentaire, ainsi que sur le besoin de meilleurs outils, données et connaissances de soutien à l’investissement pour augmenter les investissements. Les quatre composantes sont :
- 1) Améliorer l’accès aux intrants pour la production agroécologique, y compris les semences, les bio-intrants et les technologies mécaniques et numériques ;
- 2) Augmenter la valeur ajoutée et les marchés pour les produits agroécologiques ;
- 3) Améliorer les services de conseil rural (RAS) et l’apprentissage conjoint entre agriculteurs pour les petits producteurs en transition vers l’agroécologie ;
- 4) Améliorer les outils d’analyse économique et financière des investissements (EPT+), la gestion et le partage des connaissances.
Contexte
L’agroécologie au Burundi a connu un support croissant de différents bailleurs et opérateurs à partir du 2016. Cependant, malgré le travail et les résultats positifs de l’adoption d’approches agroécologiques dans le pays, le soutien du gouvernement reste faible et ambivalent. Si l’intérêt à investir dans ces approches est bien réel, l’approche prioritaire reste un soutien à la productivité via des solutions conventionnelles telles que des subventions aux fertilisants chimiques et aux semences hybrides accentuant la dépendance des petits producteurs aux importations.
Plusieurs barrières limitant la réplication et l’adoption des pratiques agroécologiques ont été identifiées :
- La difficulté d’accès aux semences de qualité et aux engrais.
- Le faible accès aux itinéraires techniques efficients.
- La faible fertilité des sols et le manque de biomasse.
- La faible productivité du travail est aussi un facteur limitant.
- La petite taille des exploitations limite également les économies d’échelle pour acquérir des intrants, certains travaux comme la récolte, le stockage, le transport et la vente.
- L’enclavement combiné à la pauvreté du réseau routier engendre des coûts de transport importants ce qui réduit davantage l’accès aux marchés et les conditions de commercialisation pour de nombreuses communautés.
- L’accès au crédit reste aussi très limité à cause notamment de conditions d’accès difficile à supporter pour les petits producteurs.
Plus d’informations sont disponibles dans la proposition de projet.
Objectif général
L’objectif global du projet est d’améliorer la transition vers des systèmes alimentaires durables en contribuant à l’élimination des barrières à l’adoption de l’agroécologie à grande échelle par les producteurs et productrices burundais. Cet objectif sera atteint en s’appuyant notamment sur les acquis du projet TIN et des autres projets menés par la CAPAD en matière de développement et diffusion de pratiques agroécologiques, mais aussi en favorisant la coordination entre les institutions burundaises (MINEAGRIE, ISABU, ONCCS, BBN) et plusieurs opérateurs du terrain (CSA, ENABEL, ADISCO, FAO, INADES Formation, IITA, IRRI, Louvain Coopération, ACORD Burundi).
Les résultats attendus pour atteindre cet objectif sont les suivants :
Résultat 1 : Les producteurs agroécologiques ont amélioré la fertilité de leurs sols et la gestion des écosystèmes agricoles au niveau des bassins de production, permettant ainsi d’augmenter leur productivité et profitabilité en utilisant des bio-intrants efficaces et durables
Résultat 2 : La reconnaissance des produits agroécologiques et des bio-intrants est renforcée auprès des secteurs public et privé
Cibles
L’objectif du GP-SAEP Burundi est d’appuyer au moins soixante multiplicateurs de semences, vingt-six entreprises et/ou coopératives producteurs d’intrants biologiques et 3440 petits exploitants agricoles familiaux qui adoptent les pratiques agroécologiques.
La totalité des bénéficiaires estimés sera de 3500 dont 1400 femmes et 1050 jeunes.
60
Multiplicateurs
+de 25
Entreprises/Coop de biointrants
3500
Bénéficiaires
Contact
CAPAD : capad_shirukubute@yahoo.fr
CSA : Giovanna Ribul Moro – giovanna.ribulmoro@csa-be.org
Partenaires techniques et financiers




