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TINTUBUNGABUNGE ISI NDIMWA “Soutenir l’adoption et la mise en oeuvre de pratiques agricoles durables restaurant et améliorant la fertilité des sols et leur rentabilité”

Au Burun­di, beau­coup d’exploitants agri­coles s’inscrivent dans une spi­rale néga­tive : les sols sur­ex­ploi­tés limitent les pers­pec­tives en termes de pro­duc­tion agri­cole, les intrants appli­qués n’expriment pas la poten­tia­li­té atten­due en termes de ren­de­ment et les dépenses consen­ties pour l’acquisition des intrants agri­coles sont dif­fi­ciles à recou­vrir.

Il est lar­ge­ment admis que la res­tau­ra­tion de la fer­ti­li­té des sols par des tech­niques peu coû­teuses est un préa­lable essen­tiel à l’augmentation des ren­de­ments agri­coles et à l’expression des poten­tia­li­tés qu’offrent l’usage de cer­tains intrants.

Les objec­tifs du pro­jet étaient struc­tu­rés autour des axes sui­vants :

  • Ren­for­ce­ment des capa­ci­tés locales : For­mer les agri­cul­teurs, en par­ti­cu­lier les pay­sans pilotes et ani­ma­teurs de ter­rain, à des pra­tiques agroé­co­lo­giques pour qu’ils deviennent des relais dans leurs com­mu­nau­tés.
  • Amé­lio­ra­tion de la fer­ti­li­té des sols : Intro­duire des tech­niques de conser­va­tion et d’enrichissement des sols, incluant le com­pos­tage, l’utilisation de fixa­teurs d’azote, et la réduc­tion de l’érosion.
  • Créa­tion et ren­for­ce­ment des struc­tures de soli­da­ri­té : Mettre en place des struc­tures comme les Mutuelles de Soli­da­ri­té (MUSO) et les chaînes de soli­da­ri­té pour les semences et les
    ani­maux afin de pro­mou­voir l’autonomie éco­no­mique des exploi­tants et ren­for­cer le sou­tien mutuel.
  • Ins­ti­tu­tion­na­li­sa­tion des pra­tiques : Col­la­bo­rer avec des ins­ti­tu­tions publiques, notam­ment la FAO et le minis­tère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE), pour inté­grer les pra­tiques agroé­co­lo­giques dans les poli­tiques publiques et créer une pla­te­forme de fer­ti­li­té des sols.

La logique d’intervention du pro­jet TIN repo­sait sur une approche de proxi­mi­té, avec des for­ma­tions conti­nues pour ren­for­cer les capa­ci­tés locales et une dif­fu­sion par­ti­ci­pa­tive des pra­tiques. Le choix des pay­sans pilotes et des ani­ma­teurs de ter­rain comme relais a per­mis une dif­fu­sion des pra­tiques au sein 7 des com­mu­nau­tés et une meilleure appro­pria­tion des tech­niques. La mobi­li­sa­tion des par­te­naires locaux, comme CAPAD et ADISCO, s’est avé­rée stra­té­gique pour assu­rer une forte adhé­sion au pro­jet

  1. Ren­for­ce­ment des capa­ci­tés : Le pro­jet a for­mé près de 6 931 pay­sans pilotes et ani­ma­teurs de ter­rain, leur per­met­tant de maî­tri­ser des tech­niques essen­tielles pour l’amélioration de la fer­ti­li­té des sols. Ces for­ma­tions ont conduit à un taux d’adoption signi­fi­ca­tif des pra­tiques pro­mues par­mi les agri­cul­teurs béné­fi­ciaires, esti­mé autour de 50 % sur les indi­ca­teurs de la fer­ti­li­té des sols et des ren­de­ments agri­coles : près de 76 % des exploi­tants agri­coles for­més ont enre­gis­tré une aug­men­ta­tion des ren­de­ments, dépas­sant ain­si l’objectif ini­tial de 60 %. Des ana­lyses de sol ont révé­lé une amé­lio­ra­tion notable de la matière orga­nique et une réduc­tion de l’acidité des sols dans les zones ciblées, résul­tat des pra­tiques de conser­va­tion des sols appli­quées sur le ter­rain.
  2. Chaînes de soli­da­ri­té des semences et petits ani­maux : La mise en place des chaînes de soli­da­ri­té, axées sur la dis­tri­bu­tion de semences (hari­cot, soja, patate douce) et de petits ani­maux (chèvres, boucs, truies), a béné­fi­cié à 20 582 ménages. Ces chaînes ont per­mis une aug­men­ta­tion de la diver­si­té des cultures et un ren­for­ce­ment des res­sources des ménages, tout en favo­ri­sant la sécu­ri­té ali­men­taire.
  3. Struc­tures de micro­fi­nances et d’épargne soli­daire : Les MUSO et IGG éta­blis par le pro­jet ont four­ni des micro­cré­dits aux agri­cul­teurs, leur per­met­tant de finan­cer des inves­tis­se­ments dans leurs exploi­ta­tions et de ren­for­cer leur rési­lience éco­no­mique. Ces struc­tures, ancrées dans les com­mu­nau­tés, ont contri­bué à sta­bi­li­ser les reve­nus des agri­cul­teurs, offrant un filet de sécu­ri­té finan­cier dans les moments dif­fi­ciles.
  4. Pla­te­forme de fer­ti­li­té des sols coor­don­née la FAO et pla­cée sous la tutelle du MINEAGRIE, le pro­jet a contri­bué à la créa­tion de cette pla­te­forme, qui consti­tue un cadre ins­ti­tu­tion­nel pour pro­mou­voir les pra­tiques de ges­tion durable des sols. Ce cadre per­met­tra une dif­fu­sion et une adap­ta­tion conti­nue des pra­tiques du pro­jet, ancrant les acquis dans les pro­grammes natio­naux.

Com­munes

Col­lines

Béné­fi­ciaires directs

Béné­fi­ciaires indi­rects

CAPAD : capad_​shirukubute@​yahoo.​fr

CSA : marek.​poznanski@​csa-​be.​org

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