Forum "Comment les exploitations familiales peuvent-elles nourrir le Sénégal" les 29, 30 novembre et 1er décembre à Dakar
La performance et la productivité des exploitations familiales Du 29 novembre au 1er décembre prochains, à Dakar, se déroulera le forum international co-organisé par le CNCR et la FONGS sur la question “Comment les exploitations agricoles familiales peuvent-elles nourrir le Sénégal ?”. Pendant 3 jours, c’est environ 500 participants nationaux et internationaux qui prendront part au débat. Aujourd’hui, 51% des Sénégalais vivent en milieu rural. Le pays possède une réelle capacité d’amélioration de sa productivité puisque déjà environ 70% de la nourriture consommée y est produite. Le respect de certaines conditions est indispensable pour aboutir à l’autosuffisance du Sénégal. Toutes ces questions, abordées ci-dessous, seront discutées lors du forum qui regroupera les organisations paysannes autonomes du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, les organisations de la société civile sénégalaise, les ministères et directions techniques nationales et les partenaires au développement. Ce forum, qui intervient à un moment crucial de l’histoire économique et sociale du pays (le Sénégal est actuellement le pays le plus dépendant sur le plan alimentaire en Afrique de l’Ouest), est légitimé par la nécessité de : La performance et la productivité des exploitations familiales La productivité des exploitations familiales peut progresser de façon importante. Sur certaines filières et sous certaines conditions, la production a connu d’énormes baisses (c’est le cas des rendements sur l’arachide et le mil qui ont diminué de 50% en 40 ans) mais l’on voit que des exploitations arrivent à inverser ce mouvement. De plus, les exploitations familiales ont de considérables marges de progression compte tenu de la diversité des types d’exploitations et de la part importante d’entre-elles qui sont capables d’augmenter encore leurs productions et de créer des surplus. Cependant, des obstacles freinent ces progressions. L’augmentation de la population a fortement réduit la surface moyenne cultivée par actif ; le retrait de l’Etat a perturbé l’approvisionnement du matériel et a rendu le crédit plus rare et plus cher ; l’ouverture des importations a provoqué une plus forte concurrence sur les marchés nationaux et à l’exportation ; la dégradation de la pluviométrie bouleverse les récoltes ; … Pour améliorer durablement les performances des exploitations familiales, il faut donc : Les organisations paysannes reconnaissent que l’Etat fait des efforts pour faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale et les exploitations bénéficient de moyens dans le cadre de programmes publics. Mais ces efforts devraient être orientés explicitement vers les exploitations familiales, leurs modalités de mise en œuvre devraient être définies de façon concertée et plus transparente et ils devraient être inscrits dans la durée. La maîtrise de l’espace
Les exploitations familiales gèrent la plus grande partie de l’espace et des ressources naturelles et jouent un rôle central dans l’utilisation et la gestion des autres ressources (animales d’élevage et pêche). Plusieurs formes de concurrence réduisent la maîtrise de l’espace par les exploitations familiales : Les performances des exploitations familiales ne peuvent être améliorées qu’avec une meilleure maîtrise de l’espace et une gestion durable de celui-ci. Il existe plusieurs situations d’exploitation différentes : les exploitations qui ont de l’espace disponible et bien exploité (dans ce cas, les bonnes terres sont souvent convoitées et une saturation de l’espace est prévisible), les exploitations qui ont de l’espace disponible mais qui est sous-exploité (les terres sont soit dégradées, soit il y a un déficit d’aménagements hydro-agricoles, soit il y a de l’insécurité) et les exploitations qui manquent d’espace. La construction d’un nouveau tissu économique et social pour mieux vivre en milieu ruralLe Sénégal est confronté à 4 grands défis qui peuvent être relevés par la contribution des exploitations familiales à travers l’émergence d’une nouvelle économie. Les 4 grands défis sont les suivants : la sécurité alimentaire, la maîtrise de l’espace et la gestion durable des ressources naturelles, l’emploi des jeunes et l’amélioration des conditions de vie et des revenus (57% de la population est pauvre). Le monde rural a les moyens de participer au développement national à partir du développement de ses propres économies et sociétés mais il n’est cependant pas assez mis en valeur. Les exploitations familiales intégrées dans des économies et sociétés rurales sont dans des situations différenciées ; elles sont de 3 types : Le monde rural pourrait contribuer au développement national à l’aide de plusieurs stratégies : Ouverture
Ce sont autant de questions que le forum permettra d’introduire et sur lesquelles les acteurs présents devront se prononcer. titre documents joints
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